Je vous fais le topo. Je suis le stéréotype de la bonne élève, imprégnée de l’idée qu’il faut « sécuriser » son parcours. J’ai un cursus très linéaire. J’enchaîne les années universitaires. Je passe de la Khâgne à la fac de littérature et sciences humaines pour atterrir en communication, et ça, sans perdre une année ! S’il vous plaît !
On me répète et me répète que le monde du travail est impitoyable. Disciplinée, j’opte pour l’alternance.
On me dit qu’il faut faire ses armes dans le bouillonnement des agences. Obéissante, j’en intègre une.
Le plan de carrière est tout tracé : 2 ans en agence, puis j’intègre une institution, et je monte les échelons.
La tentation d’une vie meilleure
Mais rien ne se passe exactement comme on l’avait prévu. Je me rends compte que mes aspirations ne correspondent pas à ce qu’on attend de moi. Je rêve d’autre chose. Je rêve de moins de trajets, moins de règles, moins de process, et surtout moins de stress au travail. Et surtout, je rêve de plus.
La mode est au digital nomadisme, au Slasher et à l’indépendance. Je ne passe pas à côté de la promesse de l’entrepreneuriat. Conquise à force de podcasts, vidéos, articles et témoignages, je prends ma décision : je me lance dans le monde du freelancing !
Mais ce n’est pas facile d’abandonner les plans de sa vie bien planifiée. Tiraillée entre mon angoisse de l’insécurité et mon enthousiasme face au challenge, je passe d’un extrême à l’autre.
Tantôt c’est l’excitation ! J’ai la tête qui part dans tous les sens, j’ai mille idées à la minute. Ça m’empêche de dormir ! Je rêve de liberté, de diversité des sujets et de créativité. « Je vais manger le monde » me dis-je le soir dans mon lit les yeux écarquillés.
Et puis tantôt c’est la panique ! C’est l’angoisse du manque de légitimité, la peur de la précarité. « Prenez-moi au sérieux » imploré-je mes prospects imaginaires. Il faut que je sois solide, méthodique, persévérante.
Mais c’est ce vertige qui me promet une sacrée aventure !
La suite au prochain épisode !
Chloé Andrianarisoa 
10 commentaires sur “Et si je me lançais en Freelance ?”