Quel effrayant saut dans le vide qu’est le monde de la Freelance ! On fait partie d’une promotion ou d’une équipe, on a des camarades, des collègues, des managers, et tout à coup on se retrouve seul au monde. Comment bien s’entourer lorsqu’on est en Freelance ?
Parce que l’humain est un animal grégaire, voici 4 conseils (et demi), calqués sur ma toute jeune expérience, pour ne plus se sentir isolé lorsqu’on est Freelance.
Comment réseauter ?
Longtemps le mot de « réseau » me terrifiait. J’ai vécu des soirées mondaines terribles où j’essayais d’intégrer un monde qui semblait ne pas vouloir de moi. Je croyais qu’il fallait se lancer dans le vide, seule et sans filet de sécurité à des événements rassemblant mes congénères ou mes prospects.
Le problème c’est qu’il ne suffit pas d’aller à une soirée pour réseauter. Combien de fois suis-je partie d’un vernissage après avoir fait trois tours de la galerie sans avoir parlé à une seule personne ?
Le réseautage, ou networking en anglais, est l’action de se construire un réseau, des contacts afin de réaliser ses objectifs. De prime abord ça a l’air d’être une technique très froide et calculatrice. Mais ça ne doit pas forcément l’être !
Faire communauté
C’est avec le podcast de Jérémie Claeys « Sens créatif » que le networking m’ait apparu beaucoup moins effrayant. Jérémie, lui, préfère l’idée de « trouver sa tribu ». Le but n’est plus de se faire des contacts, mais de faire partie d’une communauté bienveillante et solidaire. Et pour ça, il faut rencontrer ses semblables.
J’ai suivi les conseils de Jérémie à la lettre, et je me suis donc rendue à son apéro/pique-nique qui réunissait sa communauté d’auditeurs et de créatifs, essentiellement issus du monde de l’illustration. La tribu que j’aimerais intégrer en quelque sorte. Le but ? Réunir physiquement des artistes pour un moment convivial qui prône l’entraide.
| Premier conseil : Ne cherchez pas des contacts clés pour votre ascension. Trouvez plutôt votre tribu, la communauté dans laquelle vous avez envie de vous épanouir et que vous avez envie de soutenir. Tout est ici affaire de point de vue et d’état d’esprit. |
Oser avec humilité
Avant d’y aller, j’ai avoué mes appréhensions à Jérémie Claeys. J’hésitais à venir… Et si je n’étais pas à ma place ? Après tout, je ne gribouille que quelques dessins sur mes carnets. Je ne suis qu’une chargée de communication digitale, que ferais-je au milieu d’une majorité d’illustrateurs professionnels ?! Pour faire face à cette peur, j’ai pris un chemin de traverse. J’ai proposé à Jérémie de faire des photos pour couvrir l’événement. Il a été très rassurant, et a accepté ma proposition.
| Deuxième conseil : soyez honnête et exprimez vos craintes. Cela vous assure la bienveillance de votre interlocuteur, ou alors révèle l’animosité de celui-ci. Dans ce dernier cas, vous n’avez définitivement pas envie d’échanger avec cette personne. |
| Conseil numéro 2 bis : trouvez des moyens détournés pour apaiser votre syndrome de l’imposteur : allez-y avec quelqu’un, proposez vos services pour l’organisation, ramenez à manger, etc. |
Je me suis surprise à parler avec aisance aux personnes présentes. J’ai eu le sentiment de faire un premier pas décisif dans ce milieu qui m’attire tant. Et surtout, j’ai constaté que ceux qui le composait avait un puissant capital sympathie !
Être moteur de la rencontre
Boostée par la bienveillance de ces rencontres, et agréablement surprise par ma capacité à parler à des inconnus, je me suis dit que, finalement, le réseautage était possible.
Parce que lorsqu’on se lance on a plein de questions, et que c’est difficile de s’y retrouver avec toutes les informations sur Internet, j’ai décidé de me tourner vers les autres entrepreneurs de mon entourage.
Il y a quelques années j’ai créé un groupe Facebook réunissant toutes les promos passées par mon Master « Professionnels de l’écrit ». Après quelques échanges sur le groupe à propos de l’auto-entreprise, on a décidé en cette rentrée de se retrouver une après-midi pour parler de nos galères et de nos projets fous.
Bon… On était que quatre ! Mais… mais c’était quand même super utile. C’est rassurant de rencontrer des personnes qui ont le même parcours et qui réussissent à vivre de leur activité ! J’ai pu poser mes mille et une questions, et j’ai eu plein de tuyaux sur les procédures, les sites à utiliser, la façon dont se passe une collaboration, etc.
| Conseil numéro 3 : créez vos propres rencontres. Exit la peur de ne parler à personne, les gens viendront car c’est vous qui les avez invités ! En prenant les devants, vous aidez les autres à se rencontrer, et vous vous aidez vous. C’est donnant, donnant. |
Ce qu’il faut retenir : osez !
Ce n’est pas simple de se lancer dans une profession ou un milieu qui n’est pas le vôtre. C’est pour ça qu’il est important d’OSER. Osez aller à des événements, osez discuter avec des inconnus, osez poser des questions, et même pourquoi pas osez proposer des rencontres.
Ne vous positionnez pas comme un opportuniste, vous ne l’êtes pas. Vous avez simplement besoin d’un petit boost, comme tout le monde. Préférez trouver une communauté qui favorise dès à présent l’entraide et favorise les synergies et non la compétition.
Le réseautage vous fait peur ? C’est normal. L’inconnu est terrifiant. C’est pour cela qu’il est important de bien s’entourer. Trouvez des personnes qui vous rassureront et vous tendront volontiers la main.
| Et ultime conseil : dites merci ! La gratitude sauvera le monde (rien que ça). Soyez reconnaissants et faites-le savoir aux gens qui vous ont aidé. |
Pour aller plus loin, je vous invite à écouter l’épisode « Trouver sa tribu » du podcast Sens créatif !
Chloé Andrianarisoa 
4 commentaires sur “Networking : comment (bien) réseauter ?”