Truman Capote, 1ère Gossip Girl de la 5e avenue

Quel est le point commun entre Gossip Girl, une série télévisée de la fin des années 2000, et Les cygnes de la cinquième avenue de Mélanie Benjamin, un roman s’inspirant de faits réels sur la haute société new yorkaise des années 50 à 70 ? Le chic, la richesse et les scandales. Focus sur l’intemporelle élégance de Manhattan.

Pour les lectures du mois de mai du prix des lecteurs Livre de Poche, j’ai reçu Les Cygnes de la cinquième Avenue, un roman écrit par Mélanie Benjamin. D’emblée la couverture m’a beaucoup plu, et la 4e de couverture aussi.

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Les Cygnes de la cinquième avenue de Mélanie Benjamin

Truman Capote est un romancier des années 1950 / 60, excentrique et farfelu. Simple mortel, il accède à l’élite de Manhattan et se fait adopter par un groupe d’amies, belles, chics, merveilleuses, et surtout démesurément riches : les cygnes de la cinquième avenue. Leur amitié est fulgurante, immense et possessive. Mais en touchant les cœurs de ses grandes dames, Truman caresse de sa plume les secrets, les rumeurs et les trahisons de l’élite dorée. Une mine d’inspiration pour le romancier. Que vaut l’amitié dans un monde d’argent, de paraître et de scandales ?

Cette histoire de parvenu a tout de suite éveillé en moi quelques souvenirs. Des souvenirs beaucoup moins lettrés que les romans de Marivaux, Maupassant ou Zola, cette histoire m’a rappelé, avec émotion, un de mes guilty pleasures : Gossip Girl.

Bien sûr, vous êtes, comme moi, des grands fans de cette incroyable série télévisée. Mais au cas où vous auriez un petit trou de mémoire je vous rappelle le pitch. Gossip Girl  plante son décor dans les environs de la 5e avenue new-yorkaise. On y retrouve Serena, Blair, Chuck et Nate, quatre jeunes, beaux et riches élèves d’un lycée privé, tous membres de la jeunesse dorée de Manhattan. Filles et fils de PDG, de grand avocat, de créatrice de mode ou de politicien, leur quotidien n’est que shopping, galas, dîners, soirées, mais surtout rumeurs (gossips en anglais !). En effet, un blog, signé Gossip Girl, fait la loi dans leur petit monde en publiant régulièrement des secrets, calomnies et révélations sur cette élite à paillettes. Lorsqu’un jour débarque dans ce cercle sélect, Dan, un garçon de Brooklyn, qui rêve d’être un auteur à succès et qui s’éprend de la belle Serena.

Inutile de vous dire en quoi Les Cygnes de la cinquième avenue a des airs de l’une des meilleures séries de mon adolescence. Le roman de Mélanie Benjamin, tout comme la série américaine, nous plonge dans un Manhattan des grandeurs, où le paraître, le grandiose et le succès côtoient les coups bas et tromperies de la vie quotidienne. Une culture qui semble intemporelle et, je dois l’avouer, qui me fascine.

La 5e avenue, épicentre des mondanités…

La cinquième avenue, la cinquième avenue. Mais qu’est-ce que la cinquième avenue ? Rien de moins que la plus grosse artère du quartier de Manhattan. C’est un peu l’équivalent de notre chère Avenue des champs Élysées. Elle est très cotée car elle longe le majestueux Central Park : tous les logements qui donnent sur ce gros bout de verdure sont très prisés. Et puis, il y a surtout beaucoup de magasins de luxe, dont le célèbre Tiffany’s, magasin de bijoux qui a inspiré Truman Capote pour sa nouvelle à succès Diamant sur canapé (Breakfast at Tiffany’s en anglais). Et on y trouve également, le MET (Metropolitan Museum of Art), le Guggenheim, ou The Frick Collection, autant de grands musées internationalement connus.

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De fait de cette concentration, cette fameuse avenue est the place to be pour les grandes dames du monde, appelées majestueusement par Truman Capote “ses Cygnes”. Babe, Slim, la Guiness, C.Z, Marella, ou encore Pam, arpentent les plus luxueux magasins du quartier, vêtues de tenues toujours tirées à quatre épingles, et maquillées à la perfection, toujours prêtes pour les flashs des paparazzis.

A la lecture de ce roman je suis entrée avec elles dans ces enseignes. Je me suis délectée des descriptions fastueuses des colonages, des sols marbrés et des dorures. Saviez-vous par exemple que des petits boudoirs colorés sont privatisés pour certaines grandes dames afin qu’elles puissent essayer leurs sous-vêtements en toute tranquillité avec leur vendeuse attitrée ? Génial ? Superficiel ? C’est en tout cas très distingué !

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Et que dire des événements ? La haute société cultive l’entre-soi et sait recevoir. Après tout, ces dames, qui sont des femmes au foyer, doivent bien s’occuper la journée. Leur métier ? La logistique. S’ils sont propriétaires d’un appartement sur la cinquième avenue, les grands de ce monde ont bien évidemment une maison pour passer leur week-end entre amis, et sûrement une villa à la plage et un yacht assez grand pour contenir des chambres et une cuisine. La vie n’est faite que de déjeuners au restaurant, de dîners mondains, et de bals somptueux. Ce sont les dames, en général, qui se chargent d’organiser ces rencontres et festivités.

Même si le temps des femmes au foyer est (relativement) révolu, ces événements existent toujours. C’est en tout cas ce que nous laisse entendre Gossip Girl. A chaque épisode (ou presque) une fête est organisée, allant de la pyjama party sophistiquée à l’incroyable gala de charité. Et toujours pimpantes et habillées de nouvelles tenues, les it Girls s’amusent et se pavanent.

 … mais véritable nid de vipères

Que la vie semble douce lorsqu’on règne sur la cinquième avenue, sans se préoccuper de l’argent, adorés de tous, et faisant la fête à longueur de temps ! Oui mais voilà, personne n’échappe à son lot de malheurs. La haute société ne semble se divertir qu’avec des rumeurs et des scandales. C’est en tout cas le fonds de commerce de Truman Capote et de notre très cher blog Gossip Girl. Et c’est aussi ça qui nous fait jubiler derrière nos pages ou notre écran.

Les grands hommes de la 5e avenue sont-ils tous des collectionneurs de conquêtes ? Les amies qui se piquent leurs maris, est-ce un passage obligé dans la haute société ? Et la corruption des forces de polices ou des juges, une banalité exercée de tout temps à jamais ?

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Entre admiration et mépris

Que toutes ces choses soient vraies, ou simplement un fantasme collectif sur cette partie du monde, elles provoquent en moi des sentiments confus. Ces gens-là ont de viles préoccupations, et n’ont aucune idée des réalités du monde. Mais ce sont des personnages fascinants. L’ambition du jeune parvenu aveuglé par le succès, les faiblesses de ces grandes et belles dames faussement parfaites, les manipulations et les jeux de pouvoir : des sujets inépuisables pour la fiction, et pour mes rêves de grandeur.

Je vous conseille cette lecture de tout cœur et vous invite aussi à regarder la série Gossip Girl, qui sous des airs de feuilletons niais, cache en réalité des ressorts romanesques bien plus intéressants que l’on ne croit.

Sur ce, XOXO, Gossip Girl.

Et vous, ce style de vie vous fait-il rêver ? Qui d’autre est fan des aventures de B et S ?

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À vous toutes et tous, nostalgiques de la série Gossip Girl, du chic et du grandiose, des galas de charité et des vacances luxueuses, de l’amitié et de la trahison, des poètes et des it girls, des potins et des infamies, ce livre est fait pour vous ! 😍 . Les Cygnes de la 5e Avenue, Mélanie Benjamin (@melaniebenjamin_author) aux éditions @Livredepoche 📚 . résumé : Truman Capote, un romancier des années 1950 et 60, est une sorte de lutin excentrique et farfelu. Simple mortel, il accède à l’élite de Manhattan et intègre un groupe d’amies, belles, chics, merveilleuses, et surtout démesurément riches : les cygnes de la cinquième avenue. Leur amitié est fulgurante, immense et possessive. Mais en touchant les coeurs de ses grandes dames, Truman caresse de sa plume les secrets, les rumeurs et les trahisons de l’élite dorée. Une mine d’inspiration pour le romancier. Que vaut l’amitié dans un monde d’argent, de paraître et de scandales ? . Ne me dite pas que ce Truman ne vous fait pas penser à ce cher Dan Humphrey ! 🙋🏽‍♀️. . Les Cygnes de la 5e Avenue est un roman parfaitement délectable sur lequel j’ai écrit mon dernier billet de blog. Allez jeter un coup d’oeil, ça me ferait tellement plaisir ! Le lien est dans ma bio 😉⬆️ . . Et vous aimiez Gossip Girl ?🤗 et Les Cygnes de la cinquième avenue, vous l'avez lu ? Vous avez aimé? 😊 . . 📷 by Solène Andrianarisoa . ___ #Gossipgirl #5thavenue #50s #60s #prixdeslecteurs #metisse #frenchgirl #cheveuxboucles #curlyhair #instabook #instalivre #Bookstagram #livrestagram #blogueuse #bloglitteraire #bookblog

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Vous pouvez retrouver la version anglaise de ce billet de blog : Truman Capote is the 1st Gossip Girl.

4 commentaires sur “Truman Capote, 1ère Gossip Girl de la 5e avenue

  1. J’étais aussi une inconditionnelle de Gossip Girl 😉 Mais je ne sais pas si j’aurais autant plaisir à lire des aventures du même genre : d’une part, j’aurais peur du côté un peu répétitif, et d’autre part il n’y aurait plus le plaisir visuel des robes magnifiques, des grands salons luxueux et des chevelures impeccables en toutes circonstances

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